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L’influence culturelle américaine en France

Un correspondant littéraire des cours princières d’outre-Rhin écrivait de Paris en janvier 1785:” En attendant que la moitié de l’Europe devienne une province de l’Amérique, comme elle est peut-être destinée à le devenir un jour...” Deux siècles plus tard, cette prémonition semble s’être vérifi ée. Les modes et les produits venus des Etats-Unis ont largement pénétré l’espace culturel européen. L’anglais est devenu langue véhiculaire des cinq continents et, malgré ses fluctuations, le dollar reste un peu partout la monnaie dans laquelle se calculent les transactions internationales. Faut-il en conclure que l’Europe et la France, en particulier, sont “américanisées”? S’il en était ainsi, les Américains devraient se sentir chez eux à Paris ou à Grenoble. Il est à peine besoin d’indiquer que ce n’est pas le cas et que, en dehors d’une toute petite minorité de diplomates, d’hommes d’affaires et d’intellectuels, les visiteurs ou résidents américains se trouvent, en territoire français, profondément dépaysés. C’est que, au-delà des vogues et des emprunts, la mentalité et les moeurs demeurent enracinées dans une différence inaltérable, à la fois évidente et intraduisible. Et cela vaut pour la France comme pour des nations qui passent pour encore plus “américanisées” qu’elle, comme la République Fédérale d’Allemagne, voire la Grande-Bretagne.

Cependant, le français, langue universelle à l’âge des Lumières et de l’Empire des Lettres, n’entend pas se replier sur un hexagone où il doit encore lutter contre l’invasion de termes américains venus de la technologie ou adoptés par cette sorte de snobisme qui fait dire en politique, par exemple, à “primaires” tout autre chose que la sélection des candidats par voie électorale - ce qu’il signifie aux Etats-Unis. Sous le nom de “francophonie” tente de s’organiser un rassemblement des aires culturelles où le français reste soit langue maternelle soit première langue enseignée.

Mais l’ensemble francophone ne saurait se bercer d’illusions: le temps ne travaille pas pour lui. Le règne du moindre effort favorise l’anglais — un anglais simplifié, souvent mutilé, - qui permet de se faire comprendre à l’économie. Dans deux domaines importants, la science et la culture de masse, la prépondérance de l’anglais — ou plutôt de l’américain — correspond à la position dominante des Etats-Unis. Là, le produit exporte sa langue. Or non seulement les Etats-Unis ont contribué de façon décisive aux progrès des sciences et des techniques, mais encore ils ont vulgarisé les rencontres entre spécialistes de tous les horizons en congrès, colloques, séminaires, qui réclament un mode d’expression immédiate, sinon abrégée. L’américain devient alors la langue même de la “communication” scientifi que du compte-rendu de travaux, comme de l’article de revue - celle qui assure la diffusion maximale à l’effort de recherche.

C’est encore plus vrai dans le domaine de l’information ou de la distraction. Le cinéma est l’art américain par excellence. Un véritable amateur de western préférera toujours, même s’il ne sait pas très bien l’anglais, perdre la moitié du dialogue plutôt que de se fier au comique involontaire d’un doublage dans la langue de Racine. Ce qui n’empêche pas certains feuilletons 1